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La merde, or brun ou déchets, un tas de problèmes complexes ! Atelier du développement durable

Les "Ateliers du développement durable", s’inscrivent dans le cadre de l’Unité d’Enseignement « Introduction au développement durable » de l’ENSAT. Destinés aux élèves ingénieurs de 2ème année mais aussi ouverts à tous publics, ces éclairages et ces échanges, pensés comme des moments de culture, réinterrogent les savoirs, appréhendent différentes approches et visent à placer les futurs agronomes en état de questionnement et de réflexion.

Le sujet de ce nouvel atelier

Cet atelier portera sur les enjeux et problématiques actuels et futurs liés au recyclage et à la valorisation des produits résiduaires organiques par l’agriculture.

Ces produits englobent ce que l’on nomme plus crûment la « merde », mais aussi d’autres déchets organiques issus des activités humaines.

 

Il s’agit d’explorer le principal paradoxe lié à l’utilisation de ces produits résiduaires organiques dans le milieu agricole. Ils sont en effet parfois considérés comme un « or brun » de par leur valeur agronomique, mais aussi parfois comme un déchet (que son détenteur destine à l’abandon), notamment du fait du risque de pollution qu’ils présentent (produits médicamenteux, métaux lourds).

 

L’atelier se veut répondre à la question complexe :

Est-il possible et pertinent de mobiliser et de valoriser sur le plan agronomique ces produits en prenant en compte les dimensions techniques, environnementales, sociales et économiques ?

 

Cette question doit amener à aborder les points suivants :

  • la valeur agronomique de ces produits : y-a-t-il un réel intérêt ? Pour qui ?
  • les questions de mobilisation et de gestion de ces produits : quelle organisation logistique en adéquation avec les besoins des acteurs concernés (collectivités territoriales, agriculteurs, etc.) et les contraintes économiques
  • les risques environnementaux : quels sont les principaux risques de pollution ? Pour les résoudre, au-delà des possibilités de traitement, n’y a-t-il pas des améliorations à apporter dans la production et la mobilisation de ces produits ?
  • les conditions d’acceptation sociale : est-ce envisageable ? Que nous enseigne l’expérience d’autres pays ?

 

Les intervenants

  • Jean-Yves GARDONI, éleveur dans le Loiret. Partenaire agricole d’une unité de méthanisation collective valorisant différents « déchets » organiques : fumier, lisiers, sous-produits de cultures, boues de station d’épuration, déchets d’industries agroalimentaires. Cette unité fonctionne depuis la fin de l’année 2012. Les partenaires de cette unité sont 16 exploitations, 1 entreprise de travaux agricoles (ETA), des collectivités locales et des prestataires apportant des boues de station d’épuration et des déchets verts et d’IAA.

 

  • Sabine HOUOT, directrice de recherche à l’INRA, experte des problématiques liées à la valorisation des produits résiduaires organiques, responsable scientifique de la rédaction de l’expertise MAFOR (Valorisation des matières fertilisantes d'origine résiduaire sur les sols à usage agricole ou forestier)

 

  • Steve JONCOUX, sociologue, chargé de cours à l’Université Toulouse 2, thèse sur la valorisation agronomique des déchets organiques dans la perspective d’une intensification écologique, contributeur à l’expertise MAFOR, étude Ademe sur la gestion des sous-produits des toilettes sèches.

 

 

La table ronde se tiendra le mercredi 2 novembre :
De 14h à 17h dans l’amphithéâtre de l’ENSAT
Entrée gratuite et ouverte à tous, inscription obligatoire : st-luc@ensat.fr (st-luc @ ensat.fr) ou 05.34.32.39.54

Pour aller plus loin : 

De tout temps, dès lors que les activités humaines ont commencé à engendrer des déchets organiques, une partie d’entre eux a été recyclée en agriculture. Leur valeur agronomique intrinsèque a notamment été valorisée par le biais de leurs dépôts sur les sols agricoles (ex : effluents humains et effluents d’élevage, eaux usées, etc.). 

Aujourd’hui, avec l’augmentation de la population mondiale, la diversification et l’intensification des activités humaines, leur mondialisation, les produits organiques représentent un corpus varié et quantitatif de produits. On y retrouve notamment des effluents d’élevage, quantitativement les plus nombreux, des boues d’épurations urbaines, des composts et digestats issus de déchets urbains, et des effluents industriels.

Malgré les efforts de réduction de la production de ces déchets en amont, leur recyclage en aval doit être pensé de concert pour apporter une solution de gestion durable de ces produits.

Le recyclage de ces produits par l’agriculture représente notamment une opportunité de transformer cette matière inutile pour les uns en véritable « or brun » pour les autres. Néanmoins, leur utilisation non raisonnée peut et a déjà conduit dans certains cas à éprouver les limites de leur valorisation en agriculture. L’émergence de pollution non maitrisée par un apport à doses trop importantes ou de mauvaise qualité a été observée.

Les enjeux actuels et futurs du recyclage de produits résiduaires organiques résident dans la bipolarité de sa perception par les acteurs.

Qu’est ce qui fait qu’un matériau organique est considéré comme un déchet ou au contraire comme un produit à valeur ajoutée ? Existe-il-un antagonisme entre leur valorisation en agriculture et leurs risques polluants ? Est-il possible d’envisager une gestion raisonnée locale et régionale de leur valorisation en agriculture ? Les concentrations de populations dans de grandes zones urbaines, les concentrations d’élevages industriels dans des zones rurales éloignées posent des problématiques mondiales de gestion des déchets organiques. Quels sont les bons niveaux pour poser les problèmes et trouver des solutions durables ?

Quels sont les leviers d’action et les freins pour y parvenir ? Des compromis sont-ils possibles ? Les efforts ne pouvant provenir des seuls acteurs agricoles, quelles sont les synergies possibles ou compromis envisageables avec les acteurs non agricoles ?

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