Retour sur l'édition 2022 des conférences Femmes d'avenir
Le 26 novembre 2022
Le Samedi 26 novembre dernier s'est déroulée la 4ème édition des conférences “Femmes d'avenir”, organisées chaque année par un groupe d'élèves de l'ENSAT, toutes promotions confondues. Cinq intervenantes ont témoigné et échangé avec le public lors de cette soirée sur le thème "Le développement durable au féminin".
Elles ont témoigné sur leur parcours de vie, leurs diverses expériences en tant que femme et ont permis de nombreux échanges avec le public sur la position des femmes dans la société mais aussi sur les enjeux actuels comme ceux de la transition écologique et sociale.
Elodie Bouzid, élue Europe Écologie les Verts en Ile-de-France a été la première intervenante de la soirée. Elle a témoigné de son double parcours en tant qu'étudiante en double-diplôme droit / Sciences Po et en tant qu'élue en tant que conseillère régionale. Son but lors de cette soirée a été de prouver qu'il est possible de s'emparer des sujets politiques, faire de la politique, légiférer pour notre avenir et ce même à 20 ans, et malgré la précarité étudiante, les critiques, le sexisme et le syndrome de l'impostrice qui l'a faite douter de sa légitimité. Elle a terminé son discours par une phrase inspirante : "vous êtes merveilleuses comme vous êtes, notre sororité est une force, soyez ce que vous voulez être et non ce que les gens projettent sur vous".
Anne Legile, Directrice du Parc National des Cévennes a commencé son intervention en disant "être invitée à une conférence appelée Femmes d'avenir quand on a 55 ans, c'est fou" ! Elle a d'abord enseigné dans un lycée agricole où elle a eu l'impression d'avoir la main sur le changement et où elle a emmené ses élèves sur des exploitations qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir. Après quelques années d'enseignement entre la France et le Sénégal, elle est retournée sur les bancs de l'école pour obtenir un diplôme d'ingénieure agronome. Depuis 7 ans, elle est Directrice du Parc National des Cévennes, qui amène une approche globale du territoire du point de vue du développement durable. Elle a eu la chance, en tant que fonctionnaire, de pouvoir suivre un parcours choisi, avoir des métiers différents qui correspondent à ses valeurs.
Mathilde François, diplômée de l'ENSAT, est consultante chez Partie prenante. Elle souhaite que l'art soit un levier de transformation écologique, d'encapacitation, de mobilisation. Son objectif dans son travail est de faire grandir le nombre de personnes autour de la table, dans les collectivités principalement (animation d'ateliers, coopération territoriale), c'est-à-dire de faire dialoguer des prismes qui ne se parlent habituellement pas, ou qui ne se comprennent pas. Elle croit en la capacité du collectif pour faire évoluer les sociétés : "il faut jouer et penser collectif, il faut reconnaitre les personnes victimes d'oppression et les soutenir, il faut faire de la solidarité".
Caroline Mouille, est journaliste et apprentie paysanne. Elle a ressenti le besoin de pratiquer un métier utile, qui répond à un besoin fondamental de l'humanité, qui a un impact constructif et qui priorise l'écologie. Elle a ainsi présenté les différentes étapes et émotions traversées lorsqu'elle est devenue paysanne : étape du déni, phase de peur, phase de dépression, phase de sérénité... Elle est convaincue qu'avec la voix d'ingénieur agronome qu'elle a, elle doit prendre la parole pour vulgariser (par écrit pour elle). "C'est le métier de paysanne qui me semble remplir le mieux mes aspirations, à la croisée de ce que je sais faire et aime faire et ce dont le monde a besoin".
Enfin, Vanessa Léa, chargée de recherche CNRS en archéologie et chargée de mission en écologie, a terminé ce tour de table. Elle a effectué une "bifurcation accompagnée d'une transformation", de la recherche fondamentale vers la recherche action et ses différents enjeux. "J'ai opéré une reconversion professionnelle pour aller vers l'écologie/l'environnement et les métiers de la médiation entre le monde de la recherche et le monde "non académique".
Finalement, il a été question de quête de sens, d'écoanxiété, de transition socio-écologique et enfin de la place des femmes dans la société et plus largement des “minorités majoritaires” comme l’évoque Mathilde François. Durant cette prise de parole, les témoignages ont montré que les femmes d’aujourd’hui sont des femmes indépendantes et pouvant participer activement aux grands enjeux actuels tout en répondant à leur quête de sens. Cela laisse un exemple inspirant pour toutes les femmes et les hommes présents durant cet évènement.
La soirée s'est clôturée par un moment de convivialité autour d'un buffet et d'ambiance musicale, où les échanges ont pu se poursuivre entre le public, les intervenantes et les organisatrices de l'évènement !
Nous tenions à remercier chaleureusement les cinq intervenantes pour avoir partagé leur parcours et leurs expériences. De même, nous remercions Geneviève NGUYEN pour son discours de clôture très touchant et rempli de sens vis-à-vis des femmes d’aujourd’hui et de demain. Enfin, nous souhaitions remercier tous les élèves qui ont organisé cette très belle édition 4ème édition de “Femme d’avenir”.