Le développement durable : une histoire de générations ?
Le 11 janvier 2017
Les "Ateliers du développement durable", s’inscrivent dans le cadre de l’Unité d’Enseignement « Introduction au développement durable » de l’ENSAT. Destinés aux élèves ingénieurs de 2ème année mais aussi ouverts à tous publics, ces éclairages et ces échanges, pensés comme des moments de culture, réinterrogent les savoirs, appréhendent différentes approches et visent à placer les futurs agronomes en état de questionnement et de réflexion.
Le sujet de ce nouvel atelier
Nous venons d'un monde dans lequel les nouvelles générations pouvaient vivre mieux que les précédentes grâce à l'apport et à l'accumulation des générations précédentes. Dans ce cadre de pensée, basé sur une organisation pyramidale, les anciens transmettaient leurs savoirs et leur expérience aux plus jeunes ; sous l'autorité des anciens, les plus jeunes progressaient dans l'échelle hiérarchique au fur et à mesure de leur maîtrise de ces éléments transmis comme autant de jalons marquant les étapes de leur carrière.
L'allongement de l'espérance de vie, l'importance reconnue à l'individu, les mutations des savoirs et des technologies, le changement de paradigme introduit par le développement durable mettent en cause cette vision hiérarchique du monde social : les jeunes maîtrisent mieux que les anciens les nouvelles technologies et les nouveaux modes de communication, les savoirs sont devenus plus accessibles et en se renouvelant plus rapidement accélèrent l'obsolescence des connaissances…
D'un monde pyramidal, nous sommes passés à un monde beaucoup plus horizontal, avec peu d'échelons hiérarchiques et un fonctionnement en réseaux qui se composent ou se recomposent en fonction des projets. Dans ce contexte, les anciens peuvent être perçus comme facteurs de blocage alors que les jeunes seraient porteurs de solutions nouvelles mieux adaptées. Ainsi l'idée communément répandue d'une confiscation des lieux de pouvoirs par les classes les plus âgées ou d'un manque de dialogue intergénérationnel : les jeunes se sentiraient "mis à l'écart" des processus décisionnaires. Les anciens ont eux un sentiment d'inutilité.
L'objet de cet atelier est d'interroger ces nouveaux rapports entre les générations. Il s'agit d'apporter des éléments de réflexion autour des questions de la transmission intergénérationnelle : à partir de quand devient-on vieux aujourd'hui ? quels rapports entre jeunes et vieux aujourd'hui et demain ? quelle nature des liens sociaux ? quelles implications dans l'éducation, l'organisation du travail et tous les aspects de la vie personnelle ? comment répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ?
Penser le développement durable peut nous aider à organiser notre réflexion sur l'intergénérationnel en ouvrant des pistes nouvelles :
- pour penser les acteurs, les organisations, les savoirs, à travers la richesse de leurs diversités,
- pour penser les transmissions à travers la pluralité des modes, formels et informels, de faire passer, d'acquérir et d'apprendre,
- pour penser les finalités à partir des principes de complexité, solidarité, précaution, participation et responsabilité.
Intervenants :
- Edouard Pénide, Responsable Campus au Réseau Français des Étudiants pour le DD
- Sébastien Hordeaux, Responsable d’Etincelle espace de coworking
- François Thabuis, ancien Président des Jeunes agriculteurs
La table ronde se tiendra le mercredi 11 janvier :
De 14h à 17h dans l’amphithéâtre de l’ENSAT
Entrée gratuite et ouverte à tous,
Inscription obligatoire pour tous les extérieurs : st-luc@ensat.fr (st-luc @ ensat.fr) ou 05.34.32.39.54