Spécialisation Agroécologie : du système de production au territoire
Durabilité – multifonctionnalité – systèmes de production – développement territorial – management de projets.
Repères
Voies d'accès possible :
- En formation initiale
- En alternance dans le cadre d'un contrat de professionnalisation ou en apprentissage
- Formation continue : professionnels français ou étrangers
Pour qui ?
- Élèves-ingénieurs de l'ENSAT ayant validé les deux premières années de formation et ayant suivi un enseignement de base en sciences agronomiques.
- Élèves-ingénieurs des autres écoles d'agronomie, écoles du site toulousain, écoles du groupe INP : accessible sur dossier et avec un intérêt fort pour l'agronomie.
- Étudiants en échange : niveau Master avec une formation scientifique et/ou technique en agronomie.
- Formation continue : niveau Master (possibilité de bénéficier d’une validation d’acquis) dans le domaine agronomique.
Capacité d'accueil : 30 étudiants
Organisation de la formation :
En deux temps :
5 mois à l’ENSAT et 6 mois de stage dans une entreprise ou un organisme pour ceux en formation initiale et continue ;
12 semaines à l’ENSAT et le reste du temps en entreprise lors d’un contrat d'apprentissage ;
13 semaines à l’ENSAT et le reste du temps en entreprise lors d’un contrat de professionnalisation.
Objectifs
La durabilité de nos systèmes alimentaires commence par celle des systèmes de production et de leurs techniques, à l’échelle de l’exploitation agricole. Celle-ci doit bénéficier, pour plus de cohérence et d’efficacité, d’une dimension collective impliquant une diversité d’acteurs. La durabilité agricole doit donc s’articuler avec des dynamiques de développement de filières et de territoires, dynamiques qui doivent elles-mêmes inclure les acteurs finaux du système alimentaire en privilégiant les chaînes d’approvisionnement régionales/locales et courtes.
Les objectifs finalisés de la formation sont donc :
- de montrer quelle peut être la contribution des sciences biotechniques et écologiques pour traiter des différentes composantes de la durabilité des systèmes de production, et quelles sont les différentes articulations avec les sciences économiques et sociales,
- d’évaluer à quels niveaux d’organisation doivent être traités les enjeux agroécologiques et environnementaux, et l’organisation des filières, en s’appuyant sur les spécificités des territoires et de leurs milieux.
La formation apporte
- Des connaissances fondamentales :
- biotechniques : leviers stratégiques et tactiques de la gestion durable des systèmes de production végétale et de production animale ‘liée au sol’, de la fertilité des sols, de l’alimentation et santé des cultures et du bien-être des animaux ; diagnostic agro-environnemental ;
- socio-économiques : gouvernance territoriale des politiques agricoles et environnementales, sociologie des organisations agricoles, ingénierie territoriale ;
- liées aux outils de l’ingénieur : géomatique (systèmes d’information géographique et télédétection), langues, management de projets, communication.
Acquises dans un souci constant d’interdisciplinarité, ces connaissances et ces outils sont mobilisés dans des projets, études de cas et débats leur permettant de s’interpeller et de s’enrichir mutuellement, dans l’objectif de former les étudiants à l’analyse des situations complexes et à la prise de décision en contexte multifactoriel et incertain (changement global).
- Des compétences générales :
Savoir-être et savoir-faire pour :
- diagnostiquer, évaluer, concevoir, élaborer des scénarios et des stratégies ;
- mobiliser, organiser, communiquer, négocier, animer une équipe, un collectif.
- Des compétences spécifiques :
- articuler les dimensions biotechniques et socio-économiques des compétences acquises pour la perception des caractéristiques et enjeux d’une petite région agricole comme d’un territoire rural ;
- analyse de la complexité des interdépendances entre ces derniers et des multiples jeux d’acteurs, à différents niveaux d’organisation ;
- proposer des outils d’accompagnement et des leviers d’action agroécologiques, biotechniques et organisationnels pertinents, innovants si besoin et minimisant les prises de risques en situation d’incertitude, mais toujours à même de faire progresser les dynamiques de transition agroécologique.
Témoignage
Découvrez le témoignage de deux jeunes diplômés, Pierre Aubignac et Jérémy Le Moinier.
Organisation de la formation
5 mois à l’ENSAT (fin septembre à fin février)
Visant à apporter une formation de haut niveau par rapport aux objectifs visés.
6 mois de stage en entreprise (mars à septembre)
Permettant un approfondissement dans un domaine choisi par l'étudiant.
Encadré par un maître de stage et un enseignant-chercheur, l'étudiant doit réaliser un travail personnel de nature professionnelle qui doit à la fois répondre à la demande de l'entreprise, témoigner de ses qualités intellectuelles et humaines d’ingénieur agronome donc d’ingénieur du vivant, et lui permettre de poursuivre sa formation dans le domaine d'activité retenu.
Expériences professionnelles et internationales
International
Une importance est donnée à l’apprentissage de l’anglais professionnel (connaissance du vocabulaire spécialisé, acquisition de méthodes anglo-saxonnes pour la présentation orale et écrite, l’animation de réunions…) au travers de cours pratiques dispensés par des professionnels anglo-saxons.
Suisse
Agroscope de Zürich, de Changins : écologie du paysage appliquée à la lutte biologique par conservation, couverts végétaux et allélopathie pour l’agriculture de conservation des sols ;
FiBL : céréales de qualité à bas intrants et valorisation territoriale ;
Hepia : indicateurs de santé organique et structurale des sols.
Laos
Gret : processus de capitalisation et de valorisation des productions des petites fermes.
Belgique
Greenotec : accompagnement participatif à la transition vers l’agriculture de conservation.
Maroc
ONG Rim : diagnostic agraire et élaboration d’un projet de valorisation des productions agricoles dans la vallée d’Imlil.
Projets d'étude
« Vers une reconception économique et sociale de l’organisation de l’élevage ovin en zone céréalière » ;
« Potentialités agricoles et foncières pour le développement de la production légumière locale sur les communes du nord-est toulousain » ;
« Actions collectives pour l’amélioration de la fertilité des sols » ;
« Analyse des effets potentiels de nouvelles pratiques de gestion agroécologiques sur les communautés de plantes messicoles » ;
« Transition agroécologique des systèmes alimentaires : pacte régional pour une alimentation durable» ;
« Mobilisation des acteurs d'un territoire autour de la sélection variétale de fruitiers adaptés à l'agriculture biologique ».
Débouchés
Secteurs |
Types d'entreprises |
Fonctions |
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Privé, coopératif, public des secteurs amont et aval de la production agricole. |
Organismes professionnels agricoles Instituts techniques Entreprises amont et aval du secteur privé et coopératif Chambres d’agriculture Instituts techniques Centres de gestion Organismes publics ou parapublics Syndicalisme Collectivités territoriales et structures intercommunales Coopératives du secteur agricole Groupements et associations de producteurs Banques Bureaux d’étude Formation Centres de recherche publics et privés Parcs naturels régionaux et autres organismes de gestion du milieu naturel |
Cadres décideurs Conseillers Gestionnaires Animateurs Scientifiques |